Des mamans de La Verrière préparent des repas pour financer des activités périscolaires


A La Verrière, dans les Yvelines, un groupe de mamans s’est réunie tout un week-end pour cuisiner puis vendre des plats en vue d’aider au financement d’activités pour les écoles de leurs enfants.

 

« On le fait avec du cœur et tout notre amour » annonce Houria Dahmani présidente de l’association Les Enfants D’abord quand elle évoque, la préparation des repas concoctés par un groupe de mamans réunies tout le week-end des 5 et 6 octobre dernier, du samedi au dimanche après-midi. Ce week-end, Fatima, Fatima, Saadia, Wendy, Miriam, Houria, Raja et moi, sommes aux fourneaux dans la cuisine de la maison des projets aux Bois de l’Étang à la Verrière. La veille, dès l’aube, à 5 heures du matin, des mamans ont commencé à préparer ces repas, dans le but de les revendre afin de financer les caisses des écoles primaire et maternelle du quartier du Bois de l’Étang, à La Verrière et du Mesnil-Saint-Denis.

Houria la cofondatrice de l’association créée en 2020, souhaitait à l’origine que les familles puissent avoir leur mot à dire dans le quotidien de leurs enfants, quand ils sont à l’école. Mais aussi qu’un lien soit créé entre l’école et les parents d’élèves, et surtout entre les parents et les services de la mairie, responsable de ces établissements scolaires, et qui met à disposition des adhérents, des salles et locaux pour leurs activités.

Grâce à l’association, « je peux comprendre certaines annonces, et aussi demander des réunions avec les écoles et la mairie pour défendre des sujets » explique Fatima, comme les facturations des périscolaires, les menus de cantines, les sorties, les actions pour le bien-être des élèves, les loisirs, ou encore pour régler des contentieux entre parents, ou bien entre parents et mairie ou entre parents et école, finit-elle d’expliquer.

 

« J’aime à savoir, que nos actions comme la cuisine, la vente de nos petits plats, aident nos enfants dans leur parcours scolaires »

 

Et puis, les actions de l’association se sont élargies, explique Houria « Nous élaborons des projets selon nos compétences, toujours dans le but d’aider les enfants », en organisant des kermesses ou en finançant des voyages et des sorties scolaires. Selon le besoin qui se crée « nous sommes-là ».

Pour ce collectif de mamans qui n’en est pas à sa première action de ce genre sur la commune, ce projet de préparation de repas et de revente a été organisé bien en amont. Les unes se sont occupées de l’achat des denrées alimentaires du stockage, les autres de la précuisson et de la cuisson, d’autres encore du dressage dans les box emporter, et même de la mise en place d’un service de livraison, pour les clients qui ne pourraient se déplacer pour récupérer leur commande.

Ce dimanche-là, dans une ambiance très familiale, les mamans présentes dans la cuisine, chacune armée d’une planche de cuisine, d’un couteau de cuisine ou d’un éplucheur, avaient toutes des taches bien définies. Plusieurs kilos de sacs de carottes, oignons et navets attendaient leur expertise culinaire. Les autres décongèlent le poulet tandis que d’autre les nettoyaient.

« J’aime à savoir, que nos actions comme la cuisine, la vente de nos petits plats, aident nos enfants dans leur parcours scolaires », confie Fatima, une maman adhérente de l’association depuis sa création, au milieu d’une causerie et entre deux rigolades. Les revenus tirés de ces ventes permettent de cofinancer le voyage des enfants, quand la caisse de l’école ne peut permettre de payer toute la facture, explique la maman. « Cela allège le reste a charge aux autres parents d’élèves », complète-t-elle.

 

« Ma fille s’est mise à étudier l’Anglais et avoir de meilleures notes pour préparer son futur voyage scolaire en Angleterre »

 

« Ma fille s’est mise à étudier l’Anglais et avoir de meilleures notes pour préparer son futur voyage scolaire en Angleterre », raconte Fatima, qui a pu faire l’expérience de leur impact positif sur leurs enfants, qui « reviennent enthousiastes et enrichis d’une nouvelle culture. Leur bonheur fait le nôtre », raconte Saadia, une maman présente autour de la table de cuisine mais restée silencieuse jusque-là, toute concentrée sur le découpage et le nettoyage des nombreuses cuisses de poulets.

Ces mamans, elles aussi, aiment découvrir de nouvelles cultures à travers la diversité des plats cuisinés et des projets menés. Moi, je suis Togolaise, et je cuisine des plats de mon pays. Être ici, ça me permet de découvrir les plats des autres. Les autres mamans font de même. D’ailleurs, à la suite d’un échange, le prochain projet prochain est connu. Il consistera à créer un buffet de desserts de tous les pays des adhérentes.

Pour l’occasion, ce jour, c’est dans la cuisine du centre socioculturel de l'espace Jacques Miquel, situé au cœur de la résidence du Bois de l’Étang que les mamans adhérentes à l’association s’attèlent, dans une ambiance complice et chaleureuse, à la préparation d’un couscous poulet, à base de semoule de blé et de divers légumes, spécialité du Maroc.

« L’ambiance lors de nos réunions et de nos conceptions de projets est si conviviale que je ne pouvais que rester », confie Fatima qui a adhéré à l’association par le bouche-à-oreille, avant de conclure : « Nous apprenons beaucoup les unes des autres. Ce moment est devenu comme une coutume pour nous toutes. »

 

Dissane KAFECHINA


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