Le long apprentissage de l’extraction de l’ADN


Dans le cadre d’ateliers d’éducation aux médias et à l’information, des élèves de 4ème du collège Alexandre Dumas de Maurepas sont devenus journalistes le temps d’un article. Voici le portrait d’un technicien de laboratoire à l’INRAE, parent d’une des élèves du collège.

 

« On extrait l’ADN de cellule, de sang, de plein de choses », explique Jérôme Lecardonnel spécialiste du séquençage de l’ADN, la structure qui contient le code génétique des êtres vivants. Travaillant dans le département de génétique animal à l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) de Jouy-en-Josas, son travail consiste à extraire l’ADN des cellules d’animaux pour étudier les gènes que contient leur ADN.

« Ce qui est intéressant c’est de pouvoir travailler sur des projets de recherche assez variés », explique Jérôme. Son métier consiste actuellement à réaliser les tâches techniques dans le laboratoire, pour aider les chercheurs dans la réalisation d’un projet qui consiste à « étudier la flore bactérienne des porcelets, afin de leur donner moins d’antibiotiques ».

Il travaille depuis maintenant depuis 19 ans à INRAE. Mais tout a commencé lorsqu’il était en troisième au collège Modigliani à Paris, l’année de ses 15 ans, quand Jérôme Lecardonnel, alors collégien, aime particulièrement les cours de sciences, et entend parler de la possibilité d’entrer en seconde dans une école de techniciens de laboratoire. Parmi les nombreuses écoles en France, il choisit l’école nationale de chimie physique et biologie (ENCPB), à Paris, dans laquelle il rentre après un concours devant un jury. Il y obtient un BAC STL (bac de sciences et technologies de laboratoire) et un brevet de technicien supérieur en biochimie.

"Il y a eu beaucoup de choses à apprendre mais cela se fait petit à petit"

Pour rentrer ensuite à l’INRAE, qui est composé de 18 centres de recherches régionaux, au sein du centre de recherche de Jouy-en-Josas, il a dû de nouveau passer un concours devant un jury. Il se souvient que son intégration s’est bien passée, qu’il s’est tout de suite bien entendu avec ses collègues, mais qu’il lui a fallu apprendre toutes les techniques de séquençage du laboratoire, apprendre à connaitre les sujets de recherches des équipes comme l’étude du mélanome, cancérigène, chez les cochons. « Il y a eu beaucoup de choses à apprendre mais cela se fait petit à petit » explique-t-il.

Ce travail de 38 heures par semaine avec des RTT pour lequel il touche un salaire fixe de 2200€ par mois avec des primes, demande à Jérôme Lecardonnel de l’organisation, de l’autonomie, mais surtout d’être minutieux et précis, car les échantillons qui sont confiés par les chercheurs sont uniques, ne pouvant pas être prélevés une nouvelle fois.

Bien qu’il « n’aime pas particulièrement rédiger des comptes-rendus de réunion ou faire les inventaires », Jérôme Lecardonnel dit aimer « échanger et former mes collègues », et surtout de « mettre en œuvre de nouvelles techniques, travailler sur des nouveaux projets de recherche. »

 

Marion et Margot, élèves de quatrième au collège Alexandre Dumas de Maurepas


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